Panier

J’aime cette meuf !

Franchement les gars j’aime cette meuf !
J’suis trop fière d’elle ! Genre aaaa. J’suis tellement contente de m’être choisie en premier meme si à chaque fois c’était ultra gneee, compliqué, dur aaa. J’suis contente d’avoir continuer à croire que c’était possible de faire ce que j’aimais et que c’est un métier ! Mon métier c’est d’être heureuse merde j’ai quoi d’autre à faire sur terre à part kiffer ma vie ? L’an dernier ça a été un énorme bordel les gars genre plus rien n’allait dans ma vie tout s’est cassé la gueule. Que ce soit dans mes études, ma vie sociale, amoureuse et ma santé mentale. C’était un beau bordel ! Mais je me suis dis bon ok ça arrive pas pour rien tout ça (j’y croyais pas trop à ce moment, je me disais mais merde putain quand est ce que ça va être bien la vie pour moi ?)
Je voyais ma vie comme une maison qu’on détruisait, qu’on brûlait, j’avais l’impression de plus rien contrôler. Que peu importe ce que je faisais ça serait moué bof. J’avais plus d’énergie, plus envie de rien. J’avais envie de voir personne, j’avais plus envie de créer, rien que d’y penser ça me rendait genre arrrgh ! Je me demandais mais merde je fous quoi ici ?! J’y voyais pas clair dans ma vie. Je me sentais pas bien avec moi même, ni avec les autres j’avais l’impression que personne comprenait ce que je vivais. Et j’étais déprimée, triste, angoissée, anxieuse, plus d’énergie, je doutais de moi tout le temps je me disais mais y’a un truc qui va pas avec moi ?!
Tous les gens autour de moi faisaient des études qu’ils aimaient bof mais ça leur convenait. C’était ok genre c’est chiant mais ca passe. Mais moi ca passait pas, j’étais au bout de ma life !! Pas tous les jours mais c’était un état de genre aaargh, et des fois des grosses crises de nerfs où je pleurais dans ma chambre à me dire mais c’est quoi ?! Pourquoi je me sens comme ça ?! Qu’est ce qui va pas chez moi ?!
Et ce qui allait pas c’est que je faisais pas ce que je voulais, mais qu’est ce que je voulais faire ? Je savais pas j’avais plus d’énergie pour avoir envie de quelque chose.
J’étais genre là je voyais pas d’issue possible. Personne autour de moi semblait faire vraiment ce qui les fait vibrer, bander au quotidien.
Tout le monde se contentait du ça passe, du c’est ok.
Mais moi je sentais que j’étais pas à ma place. Je voulais faire autre chose. Je voulais kiffer ma vie là maintenant tout de suite. Pas dans 2 mois, dans 1 an, 5 ans. Je voulais vivre là tout de suite ! Mais c’était pas clair à ce moment dans ma tête. Je savais juste que j’aimais pas être là où j’étais.
Après 4 mois j’ai donné ma démission pour mon DMA Broderie. Ça a été la libération ! Je sentais comme si là, là j’avais le pouvoir ! La c’était moi qui décidait de ma vie. Je faisais un choix juste pour moi ! Je pensais pas à mes potes que j’allais laissé, à mes parents qui s’inquiétaient un peu quand même, à mon copain qui comprenait pas trop ce que je foutais, je faisais ça pour moi. Ça paraît facile dit comme ça non ? Mais ça a été 4 mois de putain de dépression. J’avais pas d’espoir franchement. Je comprenais rien, je pensais que j’avais jamais été heureuse dans ma vie et que je le serai jamais. Y’avais plus de plaisir dans ma vie, même les trucs que j’aimais avant là j’en étais même plus sûre.
Enfin bon je pourrais en parler plus en détails de cette période.
Après ça, libération créative mon cerveau s’est ouvert genre j’ai pris la décision de quitter mes études et la fusion d’idées, magique !
Ensuite petit à petit ça s’est réduit parce que j’ai écouté un peu trop les conseils des gens genre faire des t-shirts des sacs etc. Je me suis lancée dedans, pendant 6 mois et c’était dur je sentais que y’avais un truc, c’était pas ça. Et après 6mois de recherche, de galère je sors enfin les t-shirts en vente. Mais j’suis épuisée, je les aime même plus. J’avais crée les designs en janvier/février et jusqu’à juin c’était de la logistique pour les faire imprimer. Donc j’ai eu le temps de ne plus les kiffer comme au début. Donc juin : lancement-laura épuisée-trop de logistique- j’aime pas faire de la pub genre viens acheter-pas assez de fun, de créativité.
Été : mitigé/ dépression / gros bordel à nouveau / remise en question de tout / plus envie de créer/ plus de jus, plus d’envie, plus de Laura / confiance en soi descendue à je ne sais où / je me demande encore mais merde putain ça va être dur comme ça la vie ? / de nouveau anxiété ++ / c’est la merde vous avez capté.
Petit à petit j’essaie de déjà regagner de l’énergie en mangeant cru, plein de fruits, de légumes, des jus, du repos. Toute façon tous les autres aliments passaient pas genre rien que d’y penser ça aaaaargh.
Tout doucement je regagne de l’énergie, je rempli mon cerveau de choses positives, je regarde des gens sur YouTube qui ont une vie qui se rapproche de ce que je veux, et je m’imprègne de ça. Je fais rien à part ça.
Je recommence à crée un peu, à ressortir un peu, je vais me balader tranquille. Chaque pas est quand même un pas. J’avance un peu à chaque fois pour aller mieux.
Ensuite la j’ai oublié ce qu’il se passe un peu, mais vers novembre gros bordel encore ! Genre merde ça s’arrête jamais ?! Cette fois ci la tristesse, la déprime je la met à créer des trucs, à bouger un maximum. Je peux plus rester à penser genre c’est trop pour moi. Décembre : un mois qu’on s’est pas parlé avec mon copain, mon téléphone ne s’allume plus, mon pc a un virus/ inutilisable. Je crée pas ce que je veux jpp. Rien ne va quoi. Pour en rajouter rupture puis reprise mais bon bancale quoi. Toute ma tristesse je la met dans créer des choses et bouger partout. Je veux plus être triste, je veux plus pleurer. Pleurer ok mais 30 min ça suffit. J’essaie clairement de sortir tout ça de moi en créant. Je bosse, je crée tout le temps plein de choses, je me souviens même pas de ce que je crée. Je crée un truc ça me fait du bien sur le moment et ensuite il faut que je fasse autre chose vite vite. Je passe des heures à marcher en fin de journée à Paris, je marche il fait froid. Je marche jusqu’à temps que je sois fatiguée et je rentre épuisée. Le lendemain pareil et pareil. Si je m’arrête mes émotions me rattrape, je sais pas gérer ça c’est trop grand, trop fort, trop dur à gérer. Alors je cours partout.
Janvier : je me rend compte que je peux faire ce que je veux, si je veux aller vivre à Lisbonne bah je vais pourquoi pas.
Février : réelle rupture toute douce mais aaarg presque trois ans et plus rien. Je pleure le soir, je pleure un peu le lendemain. Puis je vais dans paris peindre des pots de fleurs. Et je continue comme ça à créer, créer, marcher, marcher jusqu’à temps que je sois fatiguée, épuisée. Je dors et je reprends.
Petit à petit Lisbonne est de plus en plus proche dans ma tête, maintenant plus rien ne me retiens, faut que je fasse les choses pour moi maintenant, juste pour moi.
« Je suis la personne la plus importante de ma vie, je suis plus courageuse que je ne le pense, t’inquiète poupée ça va aller. »
Il faut que je parte, je suis en train de moisir ici, je connais déjà tout, tout me rappelle un truc que j’ai déjà vécu avec quelqu’un. Plus rien de nouveau. Arrgh. A ce moment mes émotions je les ai bien rangé dans une boîte bien fermée.
Je crée mais c’est toujours pas vraiment ça, genre amusant mais.. j’se pas un truc qui va pas.
Je parle à tout les gens que je connais je leur dis que je veux aller à Lisbonne.
Début avril : je vais avec mon père à Lisbonne.
Jésu j’ai l’impression que cette ville me fait un câlin. Je revis, le soleil, les couleurs, la lumière, les gens. J’ai un sourire sur ma tête tout le temps j’ai l’impression d’être défoncée, j’ai 100 idées, je gagne de l’argent sur Patreon. Je me sens aaaah enfin ! Je me sens bien ! J’ai plein d’idée, d’énergie.
Je rentre.
Je suis l’ombre de moi même, j’suis triste, je me sens perdue, pas à ma place. J’ai décidé de partir c’est sûr, c’est qu’une question de temps.
Le jour de mon anniversaire je travaille dans un resto, je rentre, le gars qu’on a rencontré à Lisbonne à trouvé une chambre à louer disponible début mai. J’ai plus qu’a trouver de l’argent. C’est oke.
Une semaine avant de partir, j’en peux plus d’être ici, faut que je bouge, je déprime. Même en sachant que je partais dans une semaine il fallait que je bouge. Je vais voir une pote à Rouen.
Ensuite j’ai peur, c’est normal d’avoir peur ? Si j’ai peur c’est que c’est peut être pas le bon truc à faire ? Et puis non ! Les gens courageux c’est pas ceux qui n’ont pas peur, avoir du courage c’est quand t’as peur mais que t’y vas !
J’y vais.
Un peu plus d’un mois que je suis là. Je peux même pas compter les moments où je me suis sentie libre, paisible, heureuse, bien, pleine d’énergie, des fois triste, j’ai pleuré plusieurs fois mais c’était comme si cette fois ci ça me réparait, ça nettoyait des choses en moi.
Je compte pas les gens trop intéressants trop cool que j’ai rencontré. Les moments où j’étais juste là à kiffer ma vie. A danser dans ma chambre, danser à une fête dans la rue. Regarder, contempler la vie. Avoir des conversations intéressantes. Faire ce que je veux quand je le veux ! Enfin ! Putain de merde !
Je sais ce que je veux faire de ma vie ! Faire ce que je veux a chaque moment ! C’est tout ! Je ne suis pas artiste, je ne suis pas photographe, voyageuse, je ne suis pas écrivain, youtubeuse, instagrameuse, blabla.
Je suis moi, je fais moi. C’est tout.

8 mois que j’avais pas mes règles je les ai là ! La gyneco m’avait dit de prendre des médocs pour les déclencher, mais je savais que c’était pas juste mécanique, je savais que quand j’aurai régler des choses elles viendront.
J’ai bien fais de m’écouter putain, j’ai bien fais de m’écouter à chaque fois. De me choisir moi en premier. D’avoir confiance en moi, de croire en moi même si les gens doutaient de moi, me disait que c’était pas possible. Que faire ce qu’on veut au quotidien c’est pas la « Vraie Vie ». J’ai bien fais de ne pas les écouter. De m’écouter moi, parce que moi je sais, je sais ce qui est bon pour moi, ce que je veux au fond de moi.
Merci à moi, d’avoir été courageuse, d’avoir fais de mon mieux pour me sentir bien, de ne pas avoir lâché, de m’être bougé le cul pour vivre ce que je veux, faire ce que je veux moi !
Il m’en a fallut du temps, à déconstruire, questionner tout ce que je connaissais, que je prenais pour acquis parce que j’avais connus que ça, que je voyais que ça autour de moi. Il m’en a fallut du temps pour comprendre des choses, pour apprendre, pour me connaître mieux, pour me sentir mieux. Petit pas après petit pas, en faisant de mon mieux à chaque moment.
Et tout ça ça continue, chaque jour j’apprends de nouvelles choses sur moi, je fais face à de nouvelles peurs, émotions ou des anciennes qui refont surface. Chaque jour je fais au mieux.
des fois j’suis triste des choses qui auraient pu se passer si j’étais restée, ou des choses qui sont passées et que j’ai pas encore réglé. Des fois j’suis fatiguée.
Mais jesus je suis tellement contente d’être là ! De vivre la vie que je veux. Je suis pas en vacances pour deux mois au cas où vous le saviez pas, je ne suis pas en année sabbatique.
Je suis en vie sabbatique, j’ai décidé d’être en vacances tout le temps, parce qu’en vacances on fait que ce qu’on a envie.

Pour arriver à la j’ai du dépasser plein de choses, et me répéter que c’était possible, c’est possible de vivre la vie qu’on veut peu importe ce que c’est. C’est pas parce que tout le monde te dit que la « vraie vie »c’est avoir un boulot bof, que les études c’est normal que ça soit pas bandant, c’est pas parce que tout le monde te dit ça que c’est vrai.
Tu décides de ce qui est vrai pour toi.
Bref tout ca pour dire que le chemin va peut-être être long, que tu vas devoir dépasser tes peurs, laissé de côté des gens, des choses. Mais ça vaut le coup.
Personne n’est trop jeune ou trop vieux pour vivre la vie qu’il/elle a envie. Mais si tu commences pas maintenant à te bouger le cul et avancer vers ce que tu veux vraiment, ça n’arrivera pas.
Voilà, long long texte. Je sais pas si ça aura du sens, si quelqu’un se reconnaîtra dedans. Mais bon je voulais montrer qu’avoir la vie qu’on veut c’est pas en claquant des doigts qu’on l’à. Et que tout le monde vit des trucs compliqués mais qu’au final.
On est les seuls aux commandes de notre vie.
Peu importe ce qu’il se passe on décide de ce qu’on en fait. On a le pouvoir.
Voilo, je vous envoie du courage si vous aussi vous avez envie de faire quelque chose d’autre que de vivre la vie de tout le monde, que vous avez peur de vous lancer, que vous hésitez, ou que vous êtes déprimé, triste. Peu importe. Ça va passer, tout va bien se passer si vous suivez ce que vous avez réellement envie de faire. Je vous envoie du courage, et de l’amour. Et plein de soleil.
Je suis vraiment trop contente genre ça vaut le coup. C’est normal d’avoir peur, d’être terrifié. Mais t’inquiète poupée ça va aller 😏😘🧡🌞